Promouvoir un environnement alimentaire durable et favorable à la santé : une responsabilité collective, un rôle clé pour les parents
La nouvelle Stratégie alimentaire suisse 2025-2032 souligne, dans son point 5, l’importance de promouvoir un environnement alimentaire durable et favorable à la santé. Cet objectif est essentiel : l’environnement influence fortement nos choix, bien plus que notre simple volonté individuelle.
En tant que maman, enseignante, naturopathe et nutritionniste, je considère que si les institutions scolaires ont un rôle à jouer, les parents demeurent les premiers garants d’une alimentation de qualité pour leurs enfants.
Les adolescents et la tentation permanente
Entre 12 et 15 ans, un adolescent n’a pas encore la maturité nécessaire pour faire systématiquement des choix alimentaires équilibrés. Si la malbouffe et les boissons sucrées sont disponibles directement à l’école, pendant les pauses, la tentation est tout simplement trop grande.
Certes, certains jeunes trouveront toujours le moyen d’aller à la station-service avant ou après les cours pour acheter des produits ultra-transformés. Mais lorsque l’offre malsaine est installée au cœur même de l’école, elle devient normalisée et beaucoup plus difficile à éviter.
C’est précisément là qu’intervient la responsabilité des adultes : parents, enseignants et autorités doivent comprendre qu’il est irréaliste d’attendre des adolescents qu’ils « fassent les bons choix » dans un environnement saturé de tentations.
Le rôle décisif des parents
Les familles doivent donc être des acteurs exigeants et vigilants. Elles ont le pouvoir de demander à ce que les cantines et cafétérias scolaires proposent des repas sains, équilibrés, durables et adaptés aux besoins des jeunes.
Accepter la malbouffe dans les établissements scolaires, c’est exposer les enfants à une influence qui dépasse leur capacité de résistance. À l’inverse, revendiquer une offre de qualité, c’est offrir aux adolescents un environnement aligné avec leur santé et leur développement.
Un enjeu de santé publique et de durabilité
Au-delà de l’aspect individuel, la Stratégie alimentaire suisse rappelle que les choix alimentaires ont aussi des conséquences environnementales. Promouvoir une alimentation durable dans les écoles, c’est soutenir les producteurs locaux, réduire le gaspillage et sensibiliser les jeunes à l’impact de leurs choix.
Conclusion
Un adolescent n’est pas responsable de son environnement : ce sont les adultes qui doivent le protéger et l’orienter. Les écoles doivent bannir la malbouffe et les boissons sucrées de leurs offres, et les parents doivent exiger cette cohérence éducative.
Parce que donner à ses enfants un cadre alimentaire sain et durable, ce n’est pas seulement investir dans leur bien-être présent : c’est aussi préparer une génération plus forte, plus consciente et plus respectueuse de sa santé et de la planète.
Sources officielles suisses / politiques
Stratégie suisse de nutrition 2025-2032 (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires, OSAV)
Présente le cadre général, dont l’objectif 5 : « Promouvoir un environnement alimentaire durable et favorable à la santé ». blv.admin.ch+2UNFoodSystems+2News.admin.ch — Communiqué sur la Stratégie suisse de nutrition 2025-2032
Annonce de la stratégie, ses buts, sa portée, et l’importance combinée de santé + durabilité. Admin.chLa feuille de route de la Suisse en vue de la transformation des systèmes alimentaires
Document qui explique comment l’environnement alimentaire, l’offre de restauration collective, etc., font partie des « conditions-cadres » de la stratégie suisse. UNFoodSystemsSociété Suisse de Nutrition (SSN)
Déclarations et stratégie de la SSN, notamment sur le besoin d’un environnement qui permette de manger équilibré et durable. sge-ssn.ch
Études / données sur les adolescents, malbouffe et boissons sucrées
« L’environnement alimentaire autour des écoles publiques et la consommation de malbouffe le midi » (Québec, Institut national de santé publique du Québec)
Montre que la présence de restaurants rapides proches des écoles augmente la consommation de malbouffe chez les adolescents. INSPQ« Consommation de boissons sucrées chez les jeunes du secondaire » (Québec, INSPQ)
Données sur la fréquence de consommation, montrant que beaucoup d’adolescents boivent des boissons sucrées quotidiennement. INSPQÉtude « Réseaux sociaux et comportements alimentaires des adolescents : quelles relations ? » (CERIN, Europe / Amérique du Nord)
Montre qu’un usage excessif ou problématique des médias sociaux est lié à de mauvaises habitudes alimentaires, notamment une plus grande consommation de boissons sucrées.
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